Femme, tu es près de moi
Et je te regarde des doigts.
Mes yeux sont fermés
Pour mieux imaginer,
Car l’amour est un voyage.
Sans elle, un désert sans plage.
Le corps de la femme un rivage
Où viennent s’échouer les sages.
Femme, tu es une loi
Que l’homme ne changera pas.
Tu ne seras jamais une écriture
Car tu es une loi de la nature.
Tu es un peu là comme un mirage
Que notre soif d’elle image.
Son visage un paysage
Que la vie entoure de sillages.
Femme, celle qui te donne la vie,
Qui te protège des premières pluies.
Elle te prend au creux de ses mains.
Contre elle, tu te sens si bien.
Elle a la douceur du matin,
Elle est le mouchoir de tes chagrins.
Elle ressemble à ces ombelles
Si solides et pourtant si frêles.
Femme, tu es comme le vent,
Si douce et si forte souvent.
Elle peut devenir la tempête
Ou la brise caressant nos têtes,
Comme le mistral qui s’amuse
Dans le coin d’une rue.
Elle est le souffle de l’inattendu
Dont elle se sert comme d’une vertu.
Femme, c’est près de toi
Que je veux éteindre ma voix,
M’endormir au creux de tes bras,
Allongé près de ton corps de soie,
Ou je me reposerais doucement
Loin de tout tourment.
Patrice ADAM